Le décret du 10 mai 1995 fixe l’existence de 26 S.M.P.R. qui sont, au sens de l’article L 714-20 du Code de la Santé Publique, des services hospitaliers à part entière de l’établissement de santé auxquels ils sont rattachés ; ils sont simplement implantés dans des établissements pénitentiaires. Les S.M.P.R. assurent les soins courants au bénéfice des détenus de leurs établissements d’implantation, et constituent le lieu d’accueil, pour les soins plus intensifs, pour les détenus de l’ensemble des établissements pénitentiaires de leur secteur, y compris ceux du programme « 13 000 ».
L’existence de telles structures est importante, car les observations réalisées dans le cadre d’enquêtes épidémiologiques d’inspection sanitaire et de recherches convergent sur : · l’importance dans la population pénale de pathologies mentales chroniques préexistantes à la détention ; · l’aggravation de ces pathologies du fait de certaines contraintes liées aux conditions de vie carcérales ; · la forte incidence de troubles mentaux aigus réactionnels à l’incarcération ; · la fréquence des conduites addictives (alcoolisme, toxicomanies) ; · les besoins de soutien psychologique d’une population désocialisée ; · une augmentation du nombre de personnes présentant des troubles psychiatriques placées en détention du fait du moindre recours à l’article 122-1 alinéa 1 du nouveau Code Pénal.
Il convient de rappeler les 2 orientations principales de ces structures : · dispenser aux détenus des soins d’une qualité équivalente à ceux prodigués à la population générale ; · favoriser l’accès aux soins pour certains détenus qui ont habituellement, en milieu libre, peu ou pas recours au dispositif de soins psychiatriques
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