Les cantines : supérettes des prisons - Administration Pénitentiaire

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Les cantines : supérettes des prisons

Article modifié 26 mai 2013 - Catégorie : Le quotidien dans une prison - 8 Commentaires

Les cantines en prison permettent aux détenus d’acheter des produits, pour améliorer le quotidien.

L’administration Pénitentiaire fournit les 3 repas aux détenus, qui ont la possibilité de faire leur propre repas, avec les produits achetés en cantine, comme des pâtes, des oeufs, des gâteaux…

 

Le fonctionnement :

Chaque établissement dispose d’une « supérette », appelée cantine. Les détenus ne peuvent pas s’y rendre. Pour acheter les produits, ils doivent remplir des « bons de cantine ».

– Le matin, soit les bons sont mis dans une boite aux lettres, soit ramassés par le surveillant d’étage.

– les bons sont envoyés à la comptabilité, pour être enregistré. L’argent est débité du « pécule disponible ».

– Une fois les bons saisis, ils sont transmis au service des cantines. Pour chaque cantine (alimentaire, tabac, boissons…), il y a un jour de distribution. Il existe une cantine arrivant, pour permettre aux détenus arrivants d’acheter les premiers produits, comme le tabac.

– Le service des cantine prépare les produits et les distribue, le jour prévu, dans la cellule du détenu.

Pour cantiner, il faut que le détenu possède de l’argent sur son pécule disponible. S’il n’a pas assez d’argent au moment de l’enregistrement des bons, la cantine sera refusée.

8 réponses à “Les cantines : supérettes des prisons”

  1. Toto dit :

    bonjour, pouvons nous trouver quelque part (à ll »exterieur des prisons) les listes de ce qu’il est possible de cantiner ou non ?
    ici on cherche pour nantes et sur le site des prisons on a juste une liste incomplète datant de 2017…

    • philippe dit :

      Bonjour,
      à mon avis ce n’est pas possible.
      Chaque établissement a sa propre liste de cantine. Des produits peuvent être achetés dans une prison et pas dans une autre

  2. Lethias dit :

    Bonjour à qui il faut-il s’adresser quand la cantine les produits commandés sont donnés en double alors que la personne incarcéré lésa fait en une seule fois ou alors il se trompe de produits et ils ne veulent pas rembourser

  3. Sacha Pianiccia dit :

    bonjour, par simple curiosité; ayant un enfant incarcéré, je me demandais pourquoi la « cantine » est si chère ??? par qui ou quel systeme cette « superette » est alimentée ??? qui régit cet argent supplémentaire qui émane du « sur-prix » ?? L’interdiction formelle de donner au détenu tout autre produit que du linge est compréhensible mais les produits d’hygiène … ça me semble abusé surtout au prix où ils sont cantinés 😉
    merci de votre réponse
    cordialement

    • philippe dit :

      Bonjour,
      il y a 3 cas de figures :
      – l’établissement est dit « privé » : je pense que cela doit être le cas pour votre enfant. L’établissement est loué par l’état à un grand groupe et plusieurs services sont donc délégués, dont les cantines. L’entreprise veut faire des bénéfices, ce qui explique les prix élevés. Ils ont le monopole. Ce sont nos politiciens qui ont voulu ce genre de prisons où les prix sont très élevés.
      Le dernier gouvernement de gauche, en a limité la construction, voyant que c’est un gouffre financier.
      – l’établissement est public. C’est l’administration qui gère tout l’établissement, mais qui a délégué ce service à une entreprise privée. Il me semble qu’il n’y a pas beaucoup d’établissements de ce genre.
      – la dernière possibilité : c’est l’administration qui gère les cantines. Les prix sont légèrement plus élevés que le prix d’achat. Le surplus sert à financer les pertes et à payer les personnes détenues qui travaillent aux cantines. Si c’est un établissement moyen ou un grand établissement, les prix sont inférieurs aux commerces locaux (en raison des quantités achetés). Les produits sont achetés dans les commerces locaux.
      200 produits sont subventionnés : ils sont vendus au même prix dans tous les établissements publics. Les produits sont vendus à perdre. Il y a 3-4 ans, il y avait plus de 10 millions de pertes (donc payés par les impôts). A l’heure actuelle, il y a encore des pertes, mais je ne connais pas les chiffres.

      Les produits ne peuvent pas rentrer de l’extérieur, suite à de nombreux abus. Les personnes essayant de dissimuler des produits interdits

      • Sacha Pianiccia dit :

        merci pour votre réponse. je ne sais pas dans quel type de prison c’est, mais je crois que c’est d’état ?? pas sure à vrai dire … il s’agit de la maison d’arret ou centre pénitentiaire de Borgu en haute corse ! En disant mon enfant; j’aurai sûrement du préciser de 30 ans ? il y a tellement de chose qui me heurtent … je vais parcourir votre blog et tenter de comprendre d’avantage le fonctionnement de tout ça .
        cordialement

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